18 octobre 2007

3 questions à Dominique GRISONI (artiste Suisse)









Dominique Grisoni (site internet), vous habitez la Suisse romande, partie francophone de votre pays, vous venez d'exposer à Le Breuil (France), ville où est implanté le Centre Francophonie de Bourgogne , qu’attendez vous de la Francophonie?
Pour moi, c’est un espace, un réseau, une opportunité d’échanges avec des hommes et des femmes sans la barrière de la langue. Parler la même langue facilite la communication et augmente les chances de se comprendre vraiment. Il y a déjà tellement de risques de malentendus entre les individus et les peuples, de risques d’incompréhension entre gens de cultures différentes. La francophonie favorise la mise en commun et la mise en avant des similitudes, des choses qui unissent, sans gommer les particularités pour autant. Mais plutôt que d’exalter les différences culturelles qui finissent toujours par être sources de conflits, elle doit être un lieu donnant la priorité au partage de valeurs communes.
Pouvez-vous définir votre peinture ?
Que représente ma peinture? Pour moi c’est un besoin vital, qui ne s’explique pas. Je sais que je dois peindre, j’en ai besoin. Ceci pour l’acte de peindre.
Maintenant que représente ma peinture, qui est non figurative, en tant que toile ?
Personnellement je fais passer des émotions, et le miracle c’est que d’autres ressentent des émotions à partir de ce que je propose. Je me transporte dans un autre monde, un autre lieu, une autre histoire. A chacun dans le fonds d’y voir ce qu’il veut et je n’ai pas envie d’imposer quoi que ce soit…

Ce qui frappe en observant vos toiles, c'est l'attirance du spectateur pour les couleurs. Dites-nous comment vous procédez ?
A vrai dire les couleurs pures et celles qui sont données toute faites ne m’intéressent pas. En revanche l’infinie variété des tons et des dégradés autour d’une couleur me passionne. Et je n’ai de cesse de chercher des nuances, encore et encore. Comment y parvenir. J’ai emprunté plusieurs voies.. en voici une. J’applique une couleur de base avec les doigts puis la mélange avec une autre, puis encore une autre, souvent à même la toile, en de fines couches superposées, puis je la travaille, de telle manière, pour obtenir une brillance ou au contraire un effet mat. J’obtiens ainsi toute une gamme de dégradés chromatiques subtils. Puis je travaille la lumière. Une lumière souvent blanche qui scintille sur le sable ocre d’un desert ou qui joue les contrastes avec les gris taupe, ou les gris acier et qui met en relief la composition du tableau.

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