16 mai 2013

venue de Nora Aceval , franco-algérienne

                La conteuse, écrivain et artiste, Nora ACEVAL, est intervenue en Bourgogne les 13,14 et 15 mars 2013, à l'invitation du Centre Francophonie de Bourgogne.
 Elle a conté dans deux écoles du Creusot, au collège Jean Moulin de Montceau, a dialogué avec des élèves du lycée du Creusot. Et le 13 mars au soir, elle a rencontré les lecteurs de la BM de Saint Léger sur Dheune (71), a assuré un spectacle contes à la Maison des Familles de Torcy, le 14 et le 15 mars a dialogué avec le smembres du Club Afrique de Saint Rémy, à côté de Chalon sur Saône. Belles rencontres, échanges de bon niveau.
Le presse locale  a relaté ces rencontres. Nous  affichons quelques articles.
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La poésie sous la tente
le 27/03/2013 à 05:03 par David Carrette (CLP)
Nora Aceval, vendredi soir, à la Taverne.

Organisé par le club Afrique du collège Pasteur et le Centre francophonie de Bourgogne (CFB), la venue de la conteuse Nora Aceval a été un moment de plaisir savouré par les spectateurs de la Taverne.
 
Répondant aux questions du président du CFB, Claude Thomas, celle-ci a plongé dans ses origines tumultueuses pour retracer son parcours. En effet, Nora est née en Algérie française d’un père colon d’origine espagnole et d’une mère issue d’une tribu semi-nomade.

De l’aventure, du vent, du sable, de l’amour et le désert en guise d’ouverture. « Ma mère n’avait que 15 ans quand mon père l’a enlevée pour qu’elle échappe à un mariage arrangé. Ça a été un énorme scandale. Finalement, il s’est marié avec elle. Je suis une enfant de la mixité. Mon père est mort pendant la guerre d’Algérie. Après, pour moi, ça a été difficile, avec les Arabes et avec les Français. J’étais rejetée de par ma double origine. C’est au lycée français d’Oran que j’ai vraiment découvert la France. »

Quand elle était plus petite, Nora a passé des heures merveilleuses dans la tente de sa grand-mère. Dans cet univers clos, un peu mystérieux, les femmes transmettaient des contes immémoriaux. Peu à peu, l’idée de tout collecter, de tout sauvegarder a englouti la jeune femme. Depuis 20 ans maintenant, elle grappille, fouine dans le passé des tribus des hauts plateaux. Fossiles d’épopée nomades, où courage, fierté, beauté et verbe haut forment des tableaux coups de soleil, fragments ensablés dans les mémoires qu’elle restitue dans des cercles intimes, puis un peu partout dans le monde. Nora fait vivre un univers de contes maghrébins, goinfré d’ogres et d’ogresses, où suinte l’inceste et où le libertinage est morale quotidienne ! Finissant par deux contes accrocheurs, Nora prononce cette phrase : « On ne raconte ces contes que la nuit, si on le fait a journée, on devient chauve. Le conte s’égrène avant la nuit pour s’assimiler en rêve… »
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LYCÉE : Nora Aceval reçue par deux classes professionnelles du lycée Léon Blum
Le Samedi 16 mars 2013 @ 17:59:01

Une conteuse qui travaille dans le plaisir et l’amour.
Nora Aceval est née en Algérie, émigrée en France, elle y exerce d’abord la profession d’infirmière, en milieu hospitalier puis scolaire. Soucieuse de mettre sur le papier les contes de son enfance véhiculés à travers les siècles par la littérature orale, souvent de mère en fille, Nora décide de le faire « bien » et dans cette optique, elle reprend des études de lettres.

C’est à la fac, qu’elle prend conscience de sa vocation de « conteuse », un mot qu’elle ignorait puisqu’en Algérie, il n’existe pas. Depuis le moyen-âge c’est un rôle assumé uniquement par les hommes. C’est l’un de ses professeurs qui fortuitement lui fait prendre conscience de ce don qu’elle possède.

Titulaire d’une licence de lettres modernes, elle collecte les contes sur le terrain, elle traduit, transcrit, écrit et conte.

Deux classes du lycée Léon Blum, classes de terminale coiffure et seconde esthétique ont reçu jeudi Nora Aceval. Elle était accompagnée de Claude Thomas président du centre de francophonie de Bourgogne.

Les élèves aient diverses questions à l’intention de la conteuse qui y a répondu avec chaleur, charisme et clarté.

La façon, méticuleuse et patiente, dont Nora collecte les contes auprès des anciens de son pays, souvent par relation, la condition des femmes en Algérie, leur solidarité, l’œuvre de l’écrivain, son parcours professionnel, ces sujets parmi d’autres ont été abordés avec intérêt.
L’entretien s’est achevé comme il se doit… par un conte… admirablement bien narré par l’hôte de l’après-midi.

MHM  (2013)



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